Carla Bruni-Sarkozy, l’ex-première dame française , mise en examen et placée sous contrôle judiciaire

Carla Bruni-Sarkozy, l’ex-première dame française , mise en examen et placée sous contrôle judiciaire

Carla Bruni-Sarkozy, l’ex-première dame de France, a été mise en examen mardi à Paris, poursuivant les investigations autour des accusations de financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Cette décision intervient après la mise en examen de son mari en octobre 2023, liée à la rétractation de l'intermédiaire Ziad Takieddine en 2020.

Suite à un interrogatoire mené par deux juges d’instruction financiers, Carla Bruni-Sarkozy a été inculpée pour « recel de subornation de témoin » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée ». Elle est accusée d’avoir tenté de tromper les magistrats enquêtant sur le financement libyen présumé de la campagne de son mari.

Cependant, elle bénéficie d’un statut plus clément de témoin assisté concernant l'accusation d'association de malfaiteurs en vue de la corruption de personnels judiciaires étrangers au Liban. Carla Bruni-Sarkozy a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec les protagonistes de l’affaire, à l’exception de son époux, Nicolas Sarkozy.

Les avocats de Carla Bruni-Sarkozy, Paul Mallet et Benoît Martinez, ont réagi fermement à cette décision, la qualifiant d’« infondée juridiquement et factuellement ». Ils ont affirmé que leur cliente est déterminée à faire valoir ses droits et contester cette mise en examen.

Depuis le printemps 2021, l'enquête judiciaire vise à éclaircir les accusations de financement libyen. Nicolas Sarkozy, mis en examen en octobre dernier pour des accusations similaires, a déposé une requête en avril pour annuler les poursuites et obtenir un dépaysement de l’enquête.

L’affaire repose en grande partie sur les déclarations de Ziad Takieddine, qui avait initialement accusé Nicolas Sarkozy avant de se rétracter en novembre 2020. Takieddine avait alors affirmé que l'ex-président n’avait reçu aucun financement de la part de Mouammar Kadhafi, le défunt dirigeant libyen. Cette volte-face, survenue lors d'une interview à Beyrouth, a suscité de nombreux questionnements et constitue un élément clé de l’enquête.

Parmi les douze autres personnes mises en examen figure Michèle Marchand, connue sous le nom de « Mimi », une amie proche de Carla Bruni-Sarkozy et ex-figure de la presse people.

Carla Bruni-Sarkozy a été interrogée à deux reprises par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), d'abord comme témoin puis comme suspecte.

Elle est soupçonnée d'avoir demandé une ligne téléphonique secrète en 2019, utilisée pour communiquer avec Mimi Marchand. Malgré ses dénégations concernant la possession de cette ligne et la connaissance des déplacements de Marchand à Beyrouth, des messages semblent prouver qu'elle était informée des événements.

Carla Bruni-Sarkozy a décrit Mimi Marchand comme une personne « maligne et manipulatrice », avouant se sentir « stupidement naïve » et responsable de la mise en examen de son mari. Nicolas Sarkozy, lors de son interrogatoire, avait également pointé du doigt une « petite bande » cherchant à le compromettre pour des gains financiers.

 

cndp

Déclaration N° : D-NL-189/2020

Dossier presse : 2022/02

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