L’expérience marocaine dans le domaine de la justice transitionnelle est la consécration d’une décision volontariste et d’une conviction sociétale de rupture avec les violations passées des droits de l’Homme, a souligné vendredi à Rabat, la présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach.
Dans une déclaration de presse à l’occasion de l’ouverture au siège du Parlement d'une exposition sur les "Vingt ans de Vérité, Equité et Réconciliation", en marge du symposium international sur la justice transitionnelle, Mme Bouayach a mis en avant la singularité de l’expérience marocaine, relevant que ce symposium est l'occasion de s'arrêter sur le travail de l’Instance Equité et Réconciliation (IER) et son ouverture sur la société.
A cet égard, elle a affirmé que les recommandations de cette instance ont consacré la réparation individuelle et communautaire comme un élément constitutif de la justice transitionnelle, la qualifiant d'élément "encadrant, fondateur et régulateur des stratégies de développement en rapport avec la justice spatiale, en vue de rattraper les lacunes enregistrées dans les régions les moins développées".