Le ministère espagnol de l'Intérieur a récemment rejeté les demandes d'asile politique de deux activistes sahraouis, Khalil El Idrissi, 31 ans, et sa sœur Rabab, 28 ans.
Khalil et Rabab El Idrissi, tous deux souffrant de handicaps, avaient quitté Casablanca pour Madrid en quête de protection contre ce qu’ils décrivent comme des persécutions des autorités marocaines. Cependant, leurs demandes d'asile n'ont pas été acceptées, les laissant dans une situation incertaine à l'aéroport de Madrid-Barajas, rapporte un média espagnol.
Ce rejet n'est pas un cas isolé. Il s'inscrit dans une série de décisions similaires, révélant un durcissement de la politique d'asile espagnole. Cette tendance coïncide avec le renforcement des relations diplomatiques entre Madrid et Rabat, particulièrement après que le gouvernement de Pedro Sanchez a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara en mars 2022.
Le refus d'asile pour les frères El Idrissi, ainsi que pour Hafed Zergui le 14 juillet, souligne la position de plus en plus stricte et sélective de l'Espagne en matière d'asile. Cette rigueur apparente est perçue comme une réponse à une lassitude croissante du gouvernement face aux nombreuses demandes d'asile de « prétendus activistes » sahraouis. Ces demandes sont souvent soutenues par divers partis politiques espagnols tels que Sumar, Bildu, le Bloc Nationaliste Galicien (BNG), ainsi que par plusieurs ONG.