Après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale sur le pays, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol fait face à une motion de destitution, qui doit être mise au vote samedi au Parlement. Le chef de l’État est également l’objet d’une enquête policière pour «rébellion».
Le président conservateur sud-coréen Yoon Suk Yeol s’accroche au pouvoir jeudi, après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale sur le pays. À la stupeur générale, il avait décrété la loi martiale, dans la soirée du mardi 3 décembre, et tenté de museler le Parlement en y envoyant l’armée, avant de faire volte-face six heures plus tard sous la pression des députés et des manifestants.
Six partis d’opposition ont déposé mercredi une motion en destitution, accusant le dirigeant d’avoir «gravement violé la Constitution et la loi». Cette motion sera soumise au vote samedi à 19H00 (10H00 GMT), selon l’agence de presse Yonhap.
Le président, très impopulaire, devra aussi faire face à une enquête policière pour «rébellion» a annoncé la police sud-coréenne jeudi. Selon un sondage publié mercredi par l’agence Realmeter, plus de sept Sud-Coréens sur dix (73,6%) soutiennent la demande de destitution, contre 24% qui s’y déclarent opposés et 2,4% sans opinion.