Alors que l’opinion publique s’enflammait suite à l’indignation générale provoquée par la présence controversée d’influenceurs algériens sur le territoire français, le Parlement européen est entré en scène pour dénoncer un autre sujet brûlant : la situation des droits de l’homme en Algérie. Dans un geste d’une rare fermeté, les eurodéputés ont adopté, jeudi dernier, une résolution appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré dans des circonstances controversées depuis novembre dernier.
La résolution, adoptée à une large majorité de 553 voix pour, 24 contre et 48 abstentions, ne se limite pas à la seule affaire Sansal. Les parlementaires européens y dénoncent plus largement les atteintes systématiques aux libertés fondamentales en Algérie. Ils exhortent les autorités algériennes à libérer l’ensemble des personnes détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d’opinion et d’expression, citant notamment le journaliste Abdelwakil Blamm et l’écrivain Tadjadit Mohamed.