L’Agence spatiale européenne (ESA) lance ce lundi l’ensemble d’horloges atomiques ACES, qui doit s’arrimer à la Station spatiale internationale ISS pour y mesurer l’effet de la gravité sur l’écoulement du temps.
En 1915, Albert Einstein a bouleversé notre vision du temps, jusque-là considéré comme universel et absolu. Dans sa théorie de la relativité générale, il a prédit que le temps n’était pas le même partout et ralentissait à proximité d’un objet massif.
Sur Terre, le temps passe ainsi plus vite au sommet de la Tour Eiffel qu’à sa base, mais cet «effet Einstein» est infinitésimal. Il devient en revanche perceptible quand on s’éloigne dans l’espace. En orbite à 20.000 km d’altitude, les horloges atomiques des satellites de géolocalisation avancent par exemple de 40 microsecondes chaque jour par rapport à celles positionnées sur Terre.