La Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), l’Organisation démocratique du travail (ODT) et la Fédération des syndicats démocratiques (FSD) ont décrété une grève générale nationale de 24 heures, à observer ce mercredi 5 février. De son côté, l’Union marocaine du travail (UMT) a opté pour un débrayage plus long, prévu sur deux journées : les 5 et 6 février. Les appels lancés par ces centrales visent à rallier un large public, aussi bien dans le secteur public que privé.
Au centre de la discorde se trouve le projet de loi organique n°97.15, que la Chambre des conseillers doit examiner en séance plénière. Les représentants syndicaux estiment que cette version impose des mesures trop contraignantes, limitant l’organisation et la portée d’une grève. Ils dénoncent en outre un « passage en force », vu que plus de 200 amendements ont certes été proposés ou acceptés, mais sans que la substance du texte soit réellement modifiée. À leurs yeux, l’avant-projet demeure incompatible avec l’article 29 de la Constitution, censé garantir la liberté de grève.