Casablanca et Marrakech : fermeture des hammams trois jours par semaine en réponse à la crise hydrique

Casablanca et Marrakech : fermeture des hammams trois jours par semaine en réponse à la crise hydrique

Face à la sécheresse persistante et à la pression croissante sur les ressources en eau, les autorités de Casablanca et Marrakech ont décidé de fermer les hammams trois jours par semaine, du lundi au mercredi. Cette mesure vise à rationaliser l'utilisation de l'eau dans ces deux grandes villes marocaines durement touchées par le stress hydrique.

À Casablanca, les propriétaires de hammams ont été officiellement informés de cette nouvelle réglementation, les obligeant à fermer leurs établissements pendant trois jours chaque semaine. À Marrakech, la wilaya de la région a également convoqué une réunion, le samedi 10 août, pour discuter et maintenir cette décision, qui concerne non seulement les bains publics, mais aussi les stations de lavage de voitures.

En plus de ces fermetures, des campagnes de sensibilisation seront menées au niveau local pour informer les habitants sur la gravité de la crise de l'eau et l'importance de gérer cette rareté de manière responsable. Cette initiative n'est pas la première du genre. En janvier dernier, une circulaire émise par Mohamed Mhidia, wali de la région, avait déjà imposé des mesures similaires, en vue de rationaliser l'utilisation des ressources en eau. Les fermetures des hammams et des lavages de voitures trois jours par semaine avaient été instaurées pour atténuer le stress sur l'approvisionnement en eau potable.

Le wali avait alors rappelé le déficit hydrique sévère auquel la région, comme beaucoup d'autres au Maroc, est confrontée en raison de plusieurs années de sécheresse. Ces coupures sont censées permettre une gestion plus efficace de l'eau pour assurer un approvisionnement régulier et suffisant aux habitants.

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a également exhorté les walis et gouverneurs des différentes régions du Maroc à prendre des mesures locales strictes pour réduire la consommation d'eau, lutter contre le gaspillage, et encourager une utilisation plus rationnelle de cette ressource vitale. Ces décisions sont motivées par le niveau inquiétant des barrages d'eau, dont le taux de remplissage a été considérablement affecté par les années de sécheresse.

Pour faire face à cette situation critique, le gouvernement marocain se tourne vers des solutions à long terme, notamment le dessalement de l'eau de mer. En juin dernier, le prince héritier Moulay El Hassan a lancé les travaux de construction d'une unité de dessalement dans la province d'El Jadida, reliée à Casablanca. Cette installation devrait produire annuellement 300 millions de mètres cubes d'eau, destinés à une population estimée à 7,5 millions de personnes.

 

 

cndp

Déclaration N° : D-NL-189/2020

Dossier presse : 2022/02

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